Nichée sur la côte sud-ouest de la Sicile, Sélinonte est l’un des plus vastes et impressionnants sites archéologiques d’Europe. Ancienne cité grecque fondée au VIIe siècle av. J.-C., elle dévoile aujourd’hui un paysage spectaculaire mêlant ruines majestueuses, temples colossaux et vues imprenables sur la Méditerranée. Que vous soyez passionné d’histoire, amateur de belles pierres ou simplement curieux de découvrir un lieu hors du commun, la visite du parc archéologique de Sélinonte promet une immersion inoubliable dans l’Antiquité grecque. Suivez le guide !

Entrée du parc archéologique de Selinunte

Sélinonte, également connue sous le nom de Sélinous (en grec Σελινοῦς, en latin Selinus, en italien Selinunte), était une ancienne cité grecque installée sur la côte sud de la Sicile.

Aujourd’hui transformée en site archéologique, elle se situe sur le territoire de la commune de Castelvetrano, dans la province de Trapani, près de l’embouchure occidentale du fleuve Belice. La ville antique est traversée à l’ouest par le fleuve Modione, autrefois appelé Selinos, et à l’est par le Gorgo di Cottone.

Fondée au VIIe siècle avant J.-C. par des colons venus de Mégara Hyblaea, Sélinonte atteignit son apogée avec une population d’environ 30 000 habitants, exerçant une forte influence commerciale et culturelle sur l’ensemble de l’ouest de la Sicile.

Origine du nom de Sélinonte

La ville de Sélinonte tire son nom du fleuve Sélinus (aujourd’hui appelé Modione), un nom assez répandu dans le monde grec. Ce cours d’eau doit lui-même son nom à une plante appelée selinon, une variété d’ache sauvage aux vertus médicinales, qui poussait en abondance dans la région. Cette plante servait notamment à confectionner les couronnes des vainqueurs lors des jeux isthmiques et néméens. L’ache était aussi l’emblème de la cité et figurait sur ses monnaies anciennes.

Origines et développement de Sélinonte

La fondation de la cité antique de Sélinonte demeure sujette à controverse. Les sources antiques ne s’accordent pas sur la date : Thucydide la situe vers -628/-627, tandis que Diodore de Sicile avance plutôt -651. Certains chercheurs, comme Lorena Jannelli, appuient la version de Diodore, alors que d’autres, notamment Roland Martin, penchent pour celle de Thucydide. Les fouilles archéologiques ne permettent pas de trancher de façon définitive, mais la création de la cité pourrait avoir eu lieu entre ces deux repères chronologiques. Il est aussi possible qu’il y ait eu deux étapes : une première implantation, suivie d’une reconnaissance officielle plus tardive.

La ville fut principalement fondée par des colons venus de Mégara Hyblaea, une colonie grecque de Sicile. Cela concorde avec les récits anciens, qui évoquent l’implication de Pammilos (ou Pamillos), un colon d’origine dorienne de Mégara Hyblaea. Des études plus récentes indiquent également la participation de Grecs originaires de Mégare (en Grèce) et de Corinthe.

Sélinonte connut une période de forte croissance au VIe siècle avant notre ère. Deux acropoles y furent érigées, avec d’imposants temples. L’habitat se développa en parallèle, protégé par un rempart de 1 200 mètres, percé de trois portes et renforcé par cinq tours, construit à cette même époque. Cette fortification fut restaurée à plusieurs reprises, notamment en -408 sous Hermocrate, puis durant la période carthaginoise et jusqu’aux invasions arabes.

Vers le milieu du VIe siècle av. J.-C., le régime oligarchique de la ville laissa place à une tyrannie, phénomène observé ailleurs en Sicile. Théron, fils de Milziade, prit le pouvoir en levant une armée composée de 300 esclaves. Il fut suivi par Peithagoras, puis par Euryléon, assassiné près de l’autel de Zeus Agoraios. Au siècle suivant, la prospérité de Sélinonte se poursuivit. La cité attira une population hétérogène composée de Grecs, Sicules, Italo-Étrusques et peuples sémitiques.

Durant ses quatre siècles d’existence, Sélinonte se distingua par la richesse de ses terres, propices à la culture du blé. Les vastes temples visibles aujourd’hui datent de cette période florissante.

Temple E- Héraion de Sélinonte – colline orientale

Le temple E, également appelé Héraion de Sélinonte, a été édifié entre 460 et 450 avant J.-C. Bien que l’archéologue Charles Picard ait envisagé une dédicace à Dionysos, il s’agit très probablement d’un sanctuaire dédié à Héra. Ce temple périptère présente une structure de six colonnes en façade et quinze sur les côtés, avec une forme allongée due à la présence d’un opisthodome.

Aujourd’hui, seule la colonnade extérieure est encore visible, les parties internes – pronaos, naos et adyton – ayant disparu. Avec ses dimensions de 25 par 68 mètres, il est le deuxième plus vaste édifice sacré de Sélinonte, après le temple G. Il a été érigé sur les vestiges de deux constructions antérieures et reconstruit entre 1956 et 1958 grâce à l’anastylose.

Ce temple se distingue aussi par ses douze métopes, dont les visages illustrent la transition entre l’art archaïque et l’art classique : les traits deviennent plus fins, les visages plus allongés.

Datées de 470 à 460 av. J.-C., cinq de ces métopes, réalisées en tuf et marbre de Paros (notamment les têtes, bras et pieds féminins), sont conservées au Musée archéologique régional Antonino-Salinas de Palerme. Elles représentent :

• Actéon transformé en cerf, attaqué par ses propres chiens sous le regard d’Artémis ;
• Héraclès en train de combattre une Amazone, qu’il saisit par les cheveux ;
• Le combat entre Athéna et Encelade ;
• Une scène représentant probablement Zeus et Héra sur le mont Gargaros, ou peut-être Hadès et Perséphone ;
• Une scène d’enlèvement, possiblement celui de Daphné par Apollon.

Comment se rendre sur le site archéologique de Selinunte ?

Le site archéologique de Sélinonte, situé sur la côte sud-ouest de la Sicile, est accessible par divers moyens de transport. Voici les principales options pour vous y rendre :

🚗 En voiture (depuis Palerme)

La voiture est le moyen le plus rapide et flexible pour rejoindre Sélinonte.

• Itinéraire : Prenez l’autoroute A29 en direction de Mazara del Vallo, sortez à Castelvetrano, puis suivez les panneaux indiquant Marinella di Selinunte.
• Durée : Environ 1h40 pour 96 km.

🚌 En bus (depuis Palerme)

Une option économique, bien que plus longue.

• Itinéraire : Prenez un bus de Palermo Via Belgio/Via dei Nebrodi à Castelvetrano (opéré par Autoservizi Salemi), puis un autre bus jusqu’à Triscina di Selinunte Manicalunga.
• Durée : Environ 3h54.
• Coût : Entre 8 € et 13 €.

🚆 En train (depuis Palerme)

Une alternative confortable, mais nécessitant des correspondances.

• Itinéraire : Prenez un train de Palermo Notarbartolo à Piraineto, puis un autre train jusqu’à Castelvetrano.
• Durée : Environ 3h24.
• Coût : Entre 30 € et 50 €.

🚐 Navette locale depuis Marinella di Selinunte

Si vous séjournez à Marinella di Selinunte, une navette est disponible pour vous rendre au parc archéologique.

• Point de départ : Piazzale Iole Bovio Marconi.
• Durée : Service aller-retour d’environ 3 heures.
• Coût : 22 € pour les adultes, 15 € pour les résidents de l’UE âgés de 18 à 25 ans.

🏛️ Informations pratiques pour la visite

• Horaires d’ouverture : Le parc est ouvert tous les jours de 9h00 à 20h00.
• Durée de la visite : Prévoyez environ 3 à 4 heures pour explorer les deux zones principales : la colline orientale et l’acropole.
• Navette interne : Un service de navette est disponible à l’intérieur du parc pour faciliter les déplacements entre les différentes zones.

Combien de temps faut il pour pour visiter le parc archéologique de Selinonte ?

La durée recommandée pour visiter le parc archéologique de Sélinonte varie en fonction de votre intérêt et de votre rythme de visite. En général, il est conseillé de prévoir entre 3 et 4 heures pour une exploration complète du site. Le parc est vaste et se divise en plusieurs zones, notamment l’Acropole, la colline orientale, la colline de Manuzza et la colline de Gaggera. La colline orientale, où les temples sont regroupés, peut être visitée en environ 40 minutes, tandis que les autres zones nécessitent davantage de temps, surtout si vous souhaitez explorer en profondeur .

Pour ceux qui disposent de moins de temps ou préfèrent une visite plus concise, il est possible de se concentrer sur les principales attractions en 2 à 3 heures. Des options telles que des visites guidées ou l’utilisation de petits trains touristiques sont disponibles pour faciliter l’exploration du site .

Le parc est ouvert tous les jours de 9h00 à 18h00, avec une dernière admission généralement deux heures avant la fermeture . Il est recommandé de porter des chaussures confortables, d’apporter de l’eau, un chapeau et de la crème solaire, surtout pendant les mois d’été.TiqetsGenerationVoyage

Si vous souhaitez des informations supplémentaires sur les billets, les visites guidées ou d’autres détails pratiques, n’hésitez pas à demander.

Temple F – Colline orientale – consacré à Athéna ou à Dionysos

Le temple F, probablement consacré à Athéna ou à Dionysos, fut édifié entre 525 et 500 av. J.-C. De dimensions plus modestes que les autres, c’est le plus petit (24 mètres sur 62) et le plus ancien des trois temples périptères situés sur la colline orientale. Totalement en ruine aujourd’hui, il était à l’origine fermé sur ses quatre côtés. Ses colonnes cannelées, sans galbe, sont désormais écroulées au sol. L’édifice comportait six colonnes en façade et quatorze sur les côtés. Un portique à double rangée de colonnes permettait l’accès au temple, qui comprenait un pronaos, un naos et un adyton. Sur les dix métopes en terre cuite qui l’ornaient initialement, seules deux, illustrant une gigantomachie, ont été conservées.

Quelle est la meilleure période de l’année pour visiter le parc archéologique de Selinonte ?

La meilleure période pour visiter le parc archéologique de Selinonte se situe au printemps (avril à juin) et à l’automne (septembre à octobre) pour ces raisons:

• Climat agréable : Les températures sont douces (entre 18 et 28°C), idéales pour marcher dans ce vaste site à ciel ouvert sans souffrir de la chaleur.
• Moins de foule : Ces périodes évitent les pics touristiques de juillet-août, tout en profitant de bonnes conditions de visite.
• Paysages fleuris (au printemps) : La campagne sicilienne autour de Selinonte est particulièrement belle au printemps, avec des champs verdoyants et fleuris.

Les périodes de l’année à éviter pour visiter le parc archéologique de Selinonte :

• L’été (juillet-août) : Il fait très chaud (souvent plus de 35°C), avec peu d’ombre sur le site. La visite peut devenir éprouvante, surtout en pleine journée.
• L’hiver : Bien que le site reste ouvert, le climat peut être venteux et humide, avec des jours plus courts.

Souhaitez-vous aussi des conseils pour organiser la visite (temps sur place, horaires, billets) ?

Que voir et faire à proximité du parc archéologique de Selinonte ?

🏛️ À découvrir autour du parc archéologique

• Marinella di Selinunte : Ce village côtier pittoresque est idéal pour une pause détente après la visite du parc. Vous y trouverez des plages tranquilles, des restaurants de fruits de mer et des boutiques locales.
• Cave di Cusa : Située à environ 13 km au nord-est de Sélinonte, cette ancienne carrière de pierre est fascinante. On y voit encore des colonnes inachevées, abandonnées soudainement lors de l’invasion carthaginoise en 409 av. J.-C.
• Réserve naturelle de la Foce del Belice : Cette réserve côtière protégée est parfaite pour les amateurs de nature. Elle offre des sentiers de randonnée, une faune variée et des plages préservées.

🌿 Activités en plein air

• Balades en vélo électrique : Des excursions guidées en e-bike permettent d’explorer la campagne sicilienne, les oliveraies et les anciens chemins de fer désaffectés, offrant une perspective unique sur la région.
• Plages de Triscina et Tre Fontane : Ces plages voisines sont idéales pour la baignade, le bronzage ou des promenades paisibles au bord de la mer.

Temple G – colline orientale

Le Temple G, reconnaissable à son chapiteau d’ordre dorique archaïque, se situe face aux temples F et E. Sa construction s’étend probablement entre 540 et 480 av. J.-C., bien qu’elle ait pu durer près de 80 ans, comme en témoigne la transition stylistique d’un dorique archaïque à l’est vers un style plus classique à l’ouest. Jamais restauré, l’édifice apparaît aujourd’hui dans un état très fragmentaire. Il s’agissait d’un temple périptère, comprenant 8 colonnes en façade et 17 sur les côtés. Chaque colonne atteignait 16 mètres de hauteur et environ 3,4 mètres de diamètre à la base, soit une circonférence de 10 mètres, pour une hauteur totale du bâtiment de 30 mètres. À noter, les colonnes ne sont pas cannelées. Le pronaos s’ouvrait par trois portes menant vers le naos, au fond duquel un adyton carré était délimité par des cloisons. À l’arrière, l’opisthodome présentait deux colonnes in antis.

Occupant une superficie de 6 120 m² (50 x 110 mètres), il s’agit non seulement du plus vaste temple du site, mais également de l’un des plus grands temples grecs de l’Antiquité.

Une inscription retrouvée sur place mentionne plusieurs divinités protectrices — Zeus, Phobos, Héraclès, entre autres — qui auraient favorisé la prospérité de la cité. Le temple aurait été dédié à Apollon ou, plus probablement, à Zeus Olympien, comme le suggère un texte soulignant sa suprématie. Il aurait aussi servi de dépôt pour les richesses de la ville.

Les Carthaginois détruisirent le temple avant même l’achèvement de sa construction.

Architecture du temple G de Selinonte

Certains éléments architecturaux impressionnent encore aujourd’hui, notamment les fragments de pignons pesant jusqu’à 70 tonnes, autrefois positionnés avec une précision extrême à plus de 20 mètres de hauteur, ce qui soulève des questions sur les techniques employées à l’époque.

Les temples de Sélinonte se caractérisent par leur plan allongé, un naos profondément en retrait et fermé (adyton), un fronton accentué par une double rangée de colonnes, un perron avancé, et une tendance à l’agrandissement des volumes, annonçant l’évolution vers les temples hypèthres.

Les carrières de Cusa

Les carrières antiques de Cusa, situées près de Sélinonte sur la commune de Campobello di Mazara, s’étendent sur un parc archéologique de 1 800 mètres de long. C’est de ces carrières que provient principalement le tuf calcaire utilisé pour la construction des temples et de la ville. Après l’extraction de plus de 150 000 m³ de roche, les carrières furent brusquement abandonnées à la suite de la conquête punique en -409. Sur place, 62 tambours de colonnes inachevés, restés sur leur socle rocheux ou abandonnés lors de leur transport, témoignent des méthodes d’extraction, de transport et de construction de l’époque.

Pour extraire la roche, les habitants de Sélinonte pratiquaient des rainures circulaires, de 55 centimètres à la base et de 85 cm au sommet, facilitant le travail des ouvriers. Une rainure supplémentaire était réalisée sous le bloc, où des coins métalliques étaient insérés et enfoncés à l’aide de masses pour détacher la pierre. Après l’extraction, les tambours étaient sculptés au marteau et au burin, puis probablement entourés de cercles en bois et tirés par des chars à bœufs. Enfin, une fois les colonnes en place, le calcaire brut était dissimulé sous un revêtement en stuc.

Musée de Selinunte

La majeure partie du mobilier archéologique découvert à Sélinonte est actuellement exposée au Musée archéologique régional Antonino-Salinas de Palerme. Parmi les pièces les plus remarquables, on y trouve des métopes sculptées issues des temples G (datant d’environ -465/-450) et C.

Ces œuvres, d’une grande finesse, témoignent de l’habileté des artisans de l’époque. On peut également admirer une statue en bronze, l’éphèbe de Sélinonte, datant probablement entre -480 et -460. Cette sculpture représente une figure humaine jeune et athlétique, illustrant l’importance de la beauté physique dans l’art grec ancien.

Enfin, le musée abrite une collection de vases en terre cuite retrouvés dans le sanctuaire de Déméter Malophoros ainsi que dans la nécropole voisine. Ces vases, souvent décorés de motifs symboliques, offrent un aperçu précieux sur les rites religieux et funéraires de la région à l’époque antique.

Système défensif de Selinunte

Le système défensif de Sélinonte, une ancienne cité grecque située sur la côte sud de la Sicile, était un ensemble complexe de structures visant à protéger la ville contre les invasions, en particulier celles des Carthaginois. Il comprenait de vastes murailles renforcées par des tours et des portes fortifiées, permettant de contrôler l’accès à la ville. Ces portes, parfois dotées de fossés ou de herses, constituaient un obstacle majeur pour toute armée ennemie. Les murailles étaient accompagnées de fossés, souvent remplis d’eau ou de piques, afin d’empêcher l’ennemi de s’approcher des murs sans risquer de tomber dans un piège.

De petites tours de guet étaient installées tout autour de la ville pour repérer les ennemis de loin, offrant ainsi aux défenseurs un temps de préparation. En cas de siège, la population pouvait se réfugier dans des citadelles plus solides, situées au cœur de la ville et particulièrement difficiles à pénétrer. Enfin, bien que moins souvent mentionné, le système de drainage de Sélinonte servait également de mécanisme défensif, permettant d’inonder certaines zones ou d’entraver les avancées ennemies. Ce système de défense reflétait l’ingéniosité des architectes grecs antiques et jouait un rôle crucial dans la survie de la ville face aux nombreux conflits qui ont marqué son histoire.

Vue sur la plage depuis la parc archéologique de Selinunte

Le parc archéologique de Sélinonte, situé sur la côte sud-ouest de la Sicile, est entouré de plusieurs plages magnifiques où vous pourrez vous détendre après une visite des temples antiques. Voici les principales plages à proximité :

Plage de Marinella di Selinunte

Castelvetrano, Italie

Située juste en dessous du site archéologique, cette plage offre une vue imprenable sur les temples. Vous pourrez entendre les vagues depuis le site, créant une atmosphère unique. 

Plage de Triscina

Castelvetrano, Italie

À environ 2 km du parc, Triscina est une station balnéaire populaire avec 6 km de sable doré, idéale pour la baignade et les promenades. Elle combine zones aménagées et espaces naturels. 

Plage de la Pineta

Castelvetrano, Italie

Située à l’extrémité ouest de la ville, cette plage est entourée par la réserve naturelle du fleuve Belice. Elle est accessible via un escalier offrant une vue panoramique sur la mer.

Plage de Zabbara

Castelvetrano, Italie

Cette plage, située à l’opposé de la Pineta, est la seule où vous pouvez nager tout en étant surplombé par l’Acropole du parc archéologique. Elle est équipée de chaises longues, parasols et restaurants. 

Réserve naturelle de la Foce del Fiume Belice

Castelvetrano, Italie

À proximité de Marinella, cette réserve offre des plages de sable fin et des dunes, idéales pour les amoureux de la nature et les promenades tranquilles. 

Ces plages offrent une combinaison parfaite entre détente balnéaire et exploration historique. Que vous souhaitiez vous baigner en admirant les temples antiques ou profiter d’une promenade paisible le long de la mer, vous trouverez l’endroit idéal à proximité du parc archéologique de Sélinonte.

Acropole de Selinunte (aka Selinonte)

L’Acropole de Sélinonte, située sur la côte sud-ouest de la Sicile, est l’un des plus vastes sites archéologiques de l’Antiquité grecque. Elle domine la mer depuis un promontoire naturel et faisait partie de l’ancienne cité grecque de Sélinonte, fondée au VIIe siècle avant J.-C. par des colons venus de Mégara Hyblaea.

L’acropole constituait le cœur religieux, politique et militaire de la ville, protégée par de puissantes murailles flanquées de tours. On y trouve plusieurs temples monumentaux, désignés aujourd’hui par des lettres, car leur attribution précise reste incertaine. Le Temple C, probablement dédié à Apollon, est le plus ancien et l’un des mieux conservés.

Le Temple D pourrait avoir été voué à Aphrodite ou Athéna, tandis que les temples A, B et O sont de dimensions plus modestes mais témoignent également de la richesse spirituelle de la cité. En 409 avant J.-C., Sélinonte fut attaquée et détruite par les Carthaginois, ce qui mit fin à son développement.

Le site ne fut jamais entièrement reconstruit. Redécouvert au XIXe siècle, il est aujourd’hui un lieu de visite impressionnant, offrant un panorama spectaculaire sur la mer et les collines environnantes. L’acropole de Sélinonte permet de se plonger dans l’histoire d’une cité grecque antique à la croisée des mondes grec et punique, dans un cadre naturel d’une beauté saisissante.

Que peut on voir à proximité de l’acropole de Selinonte ?

À proximité immédiate de l’Acropole de Sélinonte, plusieurs zones du site archéologique méritent également une visite, car elles complètent la découverte de l’ancienne cité grecque. À l’est de l’acropole, de l’autre côté d’un petit vallon, se trouve la colline orientale, où s’élèvent les vestiges de trois temples majeurs, dont le Temple E, le mieux conservé du site, probablement dédié à Héra, partiellement reconstruit dans les années 1950.

Non loin, les Temples F et G, plus en ruine, offrent un aperçu de la monumentalité des constructions sélinontines, le Temple G étant l’un des plus grands du monde grec, bien qu’inachevé. On peut aussi explorer les habitations et les quartiers artisanaux, ainsi que les nécropoles situées plus loin dans la campagne.

La vallée du Modione, qui sépare l’acropole de la colline des temples, conserve encore des vestiges de remparts, de rues pavées et d’anciens sanctuaires. À quelques kilomètres, la réserve naturelle de Foce del Belice propose un contraste paisible avec le site archéologique : dunes, plages sauvages et sentiers en pleine nature.

Enfin, le petit bourg de Marinella di Selinunte, à proximité du site, permet de se restaurer ou de séjourner, avec en prime une vue sur les temples au coucher du soleil.

Que faut il penser à emmener avec vous dans le cadre de la visite du parc archéologique de Selinonte ?

Pour bien profiter de la visite du parc archéologique de Selinonte, en Sicile, voici une liste de choses essentielles à emporter avec vous :

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🎒 À emporter absolument lors de votre visite du parc archéologique de Selinonte :

🧢 Protection solaire

• Chapeau ou casquette : il y a très peu d’ombre sur le site.
• Crème solaire : à appliquer généreusement avant et pendant la visite.
• Lunettes de soleil : la lumière peut être très intense, surtout en été.

💧 Hydratation et encas

• Bouteille d’eau : il fait souvent très chaud, surtout entre mai et septembre.
• En-cas (barres de céréales, fruits secs…) : utiles si vous passez plusieurs heures sur le site.

👟 Confort

• Chaussures confortables : le site est vaste, avec des chemins en terre ou caillouteux.
• Vêtements légers mais couvrants : pour se protéger du soleil tout en étant à l’aise.

📷 Loisirs et souvenirs

• Appareil photo ou smartphone : pour immortaliser les temples grecs et la vue sur la mer.
• Guide papier ou application mobile : pour mieux comprendre les ruines (les panneaux sont parfois succincts).

🧭 En option utile :

• Carte du site ou plan imprimé : pour vous repérer (le site est très étendu).
• Petite serviette ou foulard : en cas de coup de chaud.
• Parapluie pliable ou coupe-vent : si la météo est incertaine.
• Petite trousse de secours : pansements, désinfectant, surtout si vous êtes en famille.

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🛑 À savoir :

• Il est fortement déconseillé de visiter le site en milieu de journée en été sans protection, car la chaleur peut être accablante.
• Le billet donne accès à plusieurs zones (Acropole, temples de l’Est, sanctuaire de Malophoros), parfois éloignées. Prévoyez du temps ou renseignez-vous sur le service de navette interne.

L’agora de Selinunte

Une agora d’environ 33 000 mètres carrés, la plus vaste jamais connue dans le monde antique, a été mise au jour à Sélinonte. Sur l’acropole, les archéologues ont aussi retrouvé les vestiges d’un sanctuaire qui aurait pu appartenir aux tout premiers colons grecs arrivés dans la région sous la conduite de Pammilos, originaire de Mégara Hyblaea.

Une découverte exceptionnelle à Sélinonte

Parmi les trouvailles figurent également des amulettes et des objets d’une finesse remarquable, comparables à ceux découverts à Delphes, en Grèce. Ces découvertes proviennent de la récente campagne de fouilles dirigée par Clemente Marconi au sein du parc archéologique de Sélinonte. Pour la première fois, deux missions internationales ont collaboré : l’Institut des Beaux-Arts de l’Université de New York, l’Université de Milan, et l’Institut Archéologique Allemand. Marconi souligne que ces éléments offrent une nouvelle lecture de l’histoire captivante de cette ancienne colonie de la Magna Graecia. Avec ses 270 hectares de nature et de ruines dominant la mer, le parc archéologique sicilien est le plus grand d’Europe.

Une agora aux dimensions colossales

Grâce à un travail de dégagement de la végétation mené par l’Institut Archéologique Allemand, les contours impressionnants de l’agora ont pu être révélés : elle est deux fois plus grande que la Piazza del Popolo à Rome. De forme légèrement trapézoïdale, elle comporte un unique monument central, une tombe supposée être celle du fondateur de la cité. « Ce bassin vide frappe par sa taille et l’aura de mystère qu’il dégage », confie Felice Crescente, directeur du Parc archéologique. Pour Alberto Samonà, conseiller à la culture, cet espace traduit toute la splendeur et l’identité unique de la cité antique.

Une fouille aux résultats inespérés

« Après deux années perturbées par la pandémie, les fouilles ont repris à plein régime en juin, et les résultats ont largement dépassé nos attentes », se félicite Marconi. L’objectif initial était de dater la construction de deux temples récents de l’acropole, connus sous les lettres A et O, souvent considérés comme jumeaux. Les recherches ont révélé que le temple A avait été bâti avant le temple O, dont la construction aurait été interrompue à la suite d’un glissement de terrain. Mais la découverte majeure reste celle d’une source d’eau souterraine sous les fondations du temple A — un indice fort suggérant que les premiers colons grecs avaient choisi de s’implanter dans cette zone méridionale de l’acropole, site de l’antique Selinus, l’une des cités-phares de la Grande Grèce.

Sanctuaire de Hera Matronly – matronale – Parc archéologique de Selinunte

Le sanctuaire d’Héra Matronale (ou Héra Matronly) est un site religieux de l’époque archaïque situé sur la colline de Gaggera, à l’ouest de l’acropole de Sélinonte, dans le parc archéologique de Sélinonte en Sicile. Ce sanctuaire est dédié à Héra, déesse grecque du mariage et de la famille, et est associé à d’autres divinités chtoniennes telles que Déméter Malophoros, Perséphone Pasikrateia, Zeus Meilichios et Hécate.

Caractéristiques du sanctuaire d’Hera Matronale

• Emplacement : Situé sur la colline de Gaggera, à l’ouest de l’acropole de Sélinonte.
• Fonction : Le sanctuaire servait de lieu de culte pour Héra, déesse du mariage et de la famille. Il est également associé à d’autres divinités chtoniennes, ce qui suggère une importance dans les rites funéraires et les cultes liés à la fertilité et à l’au-delà.
• Architecture : Le sanctuaire comprend un petit temple dédié à Héra Matronale, ainsi que d’autres structures associées aux divinités chtoniennes mentionnées précédemment. Wikipédia
• Découvertes archéologiques : Les fouilles ont mis au jour de nombreux artefacts, notamment des stèles votives, des figurines en terre cuite et des objets liés aux rites funéraires.

Importance culturelle du sanctuaire d’Hera Matronale

Le sanctuaire d’Héra Matronale illustre la richesse du panthéon religieux de Sélinonte et la coexistence de cultes grecs et phéniciens, notamment à travers le syncrétisme entre Déméter et la déesse phénicienne Tanit. Il témoigne également de l’importance accordée aux rites funéraires et aux cultes liés à la fertilité dans la société sélinontine.

Ce sanctuaire, bien que moins imposant que d’autres temples du site, offre un aperçu précieux de la diversité des pratiques religieuses à Sélinonte et de l’intégration de différentes traditions culturelles dans la vie spirituelle de la cité.

Parc archéologique de Selinunte : Propylon Sanctuaire de Malophoros

Le propylon du sanctuaire de Déméter Malophoros, situé à l’ouest de l’Acropole de Selinonte en Sicile, constitue l’entrée monumentale d’un des lieux de culte les plus anciens et les plus énigmatiques de la cité grecque. Dédié à Déméter sous son épithète « Malophoros », signifiant « porteuse de grenade », ce sanctuaire était associé aux mystères de la fertilité, aux cycles de la nature et probablement à des rites funéraires.

Le propylon, de style dorique, fut construit entre le VIe et le Ve siècle av. J.-C. et marquait symboliquement le passage du monde profane à l’espace sacré. Cette entrée monumentale, dotée de colonnes et d’un vestibule, ouvrait sur un complexe religieux accessible par une rampe ou un escalier, aujourd’hui en grande partie ruiné.

Le sanctuaire, très fréquenté durant l’époque archaïque et classique, a livré de nombreuses offrandes votives, statuettes et fragments de céramique, témoignant de la ferveur des pèlerins.

Les vestiges du propylon et de la voie processionnelle qui y mène offrent encore aujourd’hui un aperçu saisissant de la grandeur spirituelle de Selinonte avant sa destruction par les Carthaginois en 409 av. J.-C.