Les rails du passé : Plongez dans les secrets de la gare Saint-Lazare !

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Quelques informations sur la gare Saint-Lazare

La gare de Paris-Saint-Lazare est l’une des principales gares terminus de la SNCF à Paris, située dans le quartier de l’Europe dans le 8e arrondissement.

Elle est l’une des premières lignes du réseau Ouest-État, inaugurée en 1837, et elle est principalement dédiée au trafic suburbain depuis lors. Bien qu’elle ait été la deuxième gare la plus fréquentée de France en 2021, avec environ 91,5 millions de voyageurs, elle a perdu sa première place suite à l’introduction du RER A, qui a redirigé une partie du trafic provenant de la banlieue ouest.

En plus de desservir la Normandie, la gare est également reconnue comme un monument historique depuis 1984, avec une protection englobant ses façades, toitures, la salle des pas-perdus, le hall d’embarquement, ainsi que les façades et toitures de l’ancien hôtel Terminus Saint-Lazare, maintenant l’hôtel Hilton Paris Opéra, avec son vestibule et son grand salon d’entrée, ainsi que leur décor intérieur.

Voyages-Deci-Dela-Gare-Haussmann-Saint-Lazare-2 — Gare Haussmann Saint Lazare

Histoire de la gare Saint-Lazare

L’histoire de la gare Saint-Lazare débute en 1837, pendant le règne de Louis-Philippe Ier, avec l’inauguration du chemin de fer reliant Paris à Saint-Germain-en-Laye.

Située dans un quartier récemment urbanisé de Paris, appelé la petite Pologne, la gare est établie à proximité du jardin de Tivoli. Ce quartier est alors le centre d’une intense activité immobilière, avec des lotissements orchestrés par le banquier Hagerman et le propriétaire Sylvain Mignon. En attendant la finalisation du souterrain de la place de l’Europe, un tunnel important appelé le tunnel des Batignolles est achevé, et une gare temporaire en bois est construite sur cette place.

Que peut-on visiter à proximité de la gare Saint-Lazare à Paris ?

Il y a plusieurs endroits intéressants à visiter près de la gare Saint-Lazare à Paris. Voici quelques suggestions :

L’église de la Madeleine : Située à environ 15 minutes à pied de la gare Saint-Lazare, cette église néo-classique est impressionnante de par son architecture et ses ornements intérieurs.
L’Opéra Garnier : À moins de 20 minutes de marche de la gare, l’Opéra Garnier est l’un des monuments les plus emblématiques de Paris, renommé pour sa splendide architecture et ses performances artistiques.
Le musée Jacquemart-André : À environ 15 minutes de la gare Saint-Lazare, ce musée abrite une impressionnante collection d’œuvres d’art, de meubles et de décorations, dans une somptueuse demeure du XIXe siècle.
Les grands magasins : Non loin de la gare Saint-Lazare se trouvent les célèbres grands magasins parisiens tels que les Galeries Lafayette et le Printemps, parfaits pour une séance de shopping ou simplement pour admirer leur architecture.
Les passages couverts : À quelques pas de la gare, vous pouvez découvrir les charmants passages couverts de Paris, tels que le Passage des Panoramas ou le Passage Jouffroy, où vous pourrez flâner et découvrir des boutiques pittoresques.

1837 : Date de création de la gare Saint-Lazare

Au même titre que le projet de Polonceau pour la gare du chemin de fer Paris-Rouen, Emile Pereire, directeur de la compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye, envisageait d’installer le terminus de sa ligne à la place de la Madeleine, rue Tronchet.

Cependant, face à des obstacles, une gare provisoire en maçonnerie fut érigée entre la place de l’Europe et la rue de Stockholm selon les plans de l’architecte Alfred Armand. Cette gare temporaire servit de point de départ au convoi inaugural du chemin de fer de Paris au Pecq en 1837. Malgré l’autorisation obtenue en 1838 pour la gare rue Tronchet, l’opposition des propriétaires locaux a conduit à l’abandon de ce projet, optant finalement pour la rue Saint-Lazare pour accueillir les voies du chemin de Paris à Rouen.

La construction de la troisième gare, nommée gare Saint-Lazare, fut confiée à l’architecte Alfred Armand et à l’ingénieur Eugène Flachat, achevée entre 1842 et 1853. Devenue la principale gare de Paris avec une affluence de vingt-cinq millions de voyageurs par an en 1867, elle subit des extensions considérables, évoquant même l’idée d’une quatrième gare, inaugurée lors de l’exposition universelle de 1867. L’histoire de la gare est ponctuée par des périodes d’élargissement et de modernisation, notamment avec la construction de l’hôtel Terminus en 1885 et l’introduction de l’électrification du réseau ferroviaire dans les années 1920, offrant une alternative à la traction vapeur.

Au fil des décennies, la gare Saint-Lazare a évolué pour répondre aux besoins croissants de la banlieue et du trafic international, tout en subissant des réaménagements visant à améliorer la circulation des voyageurs. Malgré des événements tels que des émeutes en 1908 et des projets de rénovation, comme la proposition d’une gare souterraine dans les années 1920, la gare Saint-Lazare demeure un point central du réseau ferroviaire parisien, même si une partie de son trafic a été déviée vers d’autres gares avec l’intégration de certaines lignes au réseau du RER à partir des années 1970.

Histoire de la gare Saint-Lazare de 1970 à aujourd’hui

Le projet appelé « Demain Saint-Lazare » représente une initiative majeure de modernisation de la gare Saint-Lazare, qui n’avait pas bénéficié de rénovations significatives depuis les années 1970. Cette gare emblématique de Paris ne répondait plus aux normes de qualité de service et d’accueil attendues pour un tel lieu. Ainsi, afin de mieux accueillir les 450 000 voyageurs quotidiens, un plan ambitieux a été lancé de 2003 à 2012 dans le cadre du programme Gares en mouvement.

Les principaux objectifs de ce plan étaient d’améliorer l’intermodalité en simplifiant les chemins vers le métro et le RER, et de rendre la gare plus accessible à son quartier en rénovant les espaces extérieurs. Une transformation majeure a été prévue pour la salle des pas perdus, qui a été convertie en un centre commercial sur trois niveaux, avec un parking souterrain ajouté. Ce projet, d’un coût total de 250 millions d’euros, représentait un défi majeur en raison des contraintes techniques et architecturales, ainsi que de la nécessité de maintenir l’exploitation de la gare pendant les travaux.

Les travaux se sont déroulés en plusieurs phases, comprenant la rénovation du quai transversal et l’ouverture d’une nouvelle entrée côté Amsterdam, suivis de la transformation de la salle des pas perdus en centre commercial. Ces travaux ont nécessité des opérations complexes, telles que la consolidation de la structure existante et l’excavation de 70 000 m3 de terre sous la gare tout en maintenant son exploitation.

Après plusieurs années de travaux, la nouvelle gare Saint-Lazare a été inaugurée en mars 2012, offrant un espace modernisé avec des boutiques, des escalators, des écrans d’information et un meilleur confort acoustique. Cette transformation visait à faire de la gare un véritable lieu de vie ouvert sur la ville et ses transports.

Malgré ces améliorations, certaines associations d’usagers des transports ont exprimé des préoccupations, notamment en ce qui concerne la régularité des trains et la réduction des horaires d’ouverture des guichets. Enfin, le projet de rénovation s’est poursuivi avec la transformation des parvis Rome et Havre et d’autres aménagements pour rendre la gare plus accessible et fluide.

La gare Saint-Lazare et la culture

Dans le panorama culturel, la gare Saint-Lazare a captivé l’imagination d’artistes à travers les époques. En 1877, Claude Monet, déménageant à Paris, plonge dans l’effervescence urbaine et choisit la gare Saint-Lazare comme sujet, attiré par sa modernité et son mouvement incessant. Ses œuvres reflètent la luminosité changeante et l’énergie des lieux, plutôt que de se focaliser sur les détails ferroviaires.

Camille Pissarro, quant à lui, observe la vie depuis les hauteurs d’un hôtel parisien, capturant la vivacité de la Place du Havre, avec en toile de fond la silhouette familière de la gare Saint-Lazare.

Au fil des ans, la gare a été le théâtre d’initiatives artistiques diverses. Des expositions d’art contemporain, comme celle de Pascale Marthine Tayou en 2012, ont invité les passants à participer à des installations interactives, tandis que les sculptures monumentales d’Arman, « Consigne à vie » et « l’Heure de tous », enrichissent l’espace avec leur présence imposante.

Au cinéma, la gare Saint-Lazare a été un lieu de tournage emblématique, offrant des décors mémorables pour des films tels que « La Bête humaine » et « Un homme et une femme ». Elle est également une toile de fond récurrente dans la musique, comme en témoignent les chansons « À la gare Saint-Lazare » et « Snack-bar gare Saint-Lazare ».

En tant que lieu de passage et de rassemblement, la gare offre également une plateforme pour la culture vivante. Des mini-concerts et des événements culturels y sont régulièrement organisés, offrant aux voyageurs une pause bienvenue et aux artistes une opportunité de se faire entendre.