Montmartre, un quartier du 18e arrondissement de Paris, est célèbre pour sa basilique du Sacré-Cœur et son histoire artistique, ayant accueilli des figures telles que Picasso et Modigliani.

Initialement une commune, Montmartre a été intégrée à Paris en 1860, formant une partie de l’arrondissement des Buttes-Montmartre. Ses limites géographiques sont moins définies aujourd’hui, mais historiquement, elles étaient marquées par des rues telles que Custine, Caulaincourt, les boulevards de Clichy et de Rochechouart, et la rue de Clignancourt.

Montmartre est renommé pour ses rues sinueuses et ses escaliers, et il abrite le point le plus élevé de Paris sur la butte Montmartre, près de l’église Saint-Pierre de Montmartre, la plus ancienne église de la ville.

Comment accéder à Montmartre et la basilique du sacré cœur ?

Montmartre est accessible de différentes manières en fonction de l’endroit d’où tu viens et de tes préférences de déplacement. Voici quelques options :

1. En métro : Montmartre est desservi par plusieurs stations de métro. Les stations les plus proches sont Anvers (ligne 2), Pigalle (ligne 2 et ligne 12), Abbesses (ligne 12), Lamarck-Caulaincourt (ligne 12) et Blanche (ligne 2). Une fois que tu es à l’une de ces stations, tu peux marcher jusqu’à la butte Montmartre.
2. En bus : Il existe plusieurs lignes de bus qui desservent Montmartre. Consulte les lignes de bus qui passent près de chez toi et vois si elles te mènent à proximité de Montmartre.
3. En voiture : Si tu décides de conduire, sache que trouver une place de parking peut être difficile dans le quartier. Il est souvent plus pratique de se garer à l’extérieur de Montmartre et de marcher jusqu’à la butte.
4. À pied : Si tu te trouves dans les environs, tu peux également accéder à Montmartre à pied. C’est une façon agréable de découvrir le quartier et ses rues pittoresques.

À la découverte de l’origine du nom de Montmartre

Une hypothèse sur l’origine du nom de Montmartre remonte à un possible lien avec un mons Martis, signifiant « mont de Mars ». Selon cette théorie, à l’époque gallo-romaine, un temple dédié à Mars, dieu de la guerre, se tenait à côté d’un temple dédié à Mercure, dieu du commerce, à l’emplacement de l’église Saint-Pierre actuelle.

Une autre explication suggère que le nom pourrait être dérivé de mons Martyrum, le « mont des Martyrs ». En effet, l’une des anciennes rues menant à Montmartre était appelée « rue des Martyrs ». Saint Denis, martyrisé lors des persécutions antichrétiennes, aurait été décapité sur cette colline avec deux autres saints, Rustique et Éleuthère.

Il est possible que le « mont de Mars » ait été réinterprété comme le « mont des Martyrs » vers le IXe siècle, martus signifiant « témoin » en latin, et plus tard, par une dérivation populaire, en « mont de martre », martre étant une ancienne forme pour « martyr » en français.

Cependant, la substitution du nom païen par un nom chrétien reste une hypothèse, et les deux origines (mont de Mars et mont des Martyrs) sont toujours proposées. Pour résoudre cette question, il faudrait connaître le nom que les habitants utilisaient pour désigner cette colline avant le IXe siècle, car c’est à cette époque que les premiers documents écrits mentionnent le changement de nom.

Histoire du quartier de Montmartre

Le Quartier de Montmartre remonte à l’époque de l’Ancien Régime. L’église Saint-Pierre de Montmartre a ses racines au VIe siècle, mais elle n’apparaît dans les écrits qu’en 850, dans le Liber miraculorum S. Dionysii (Recueil des miracles de saint Denis). Lors du siège de Paris en 885, les Normands ont ravagé le village.

En 1133-1134, le roi Louis VI a fondé l’abbaye royale des Dames de Montmartre, située en haut de la butte, à proximité de l’église Saint-Pierre, connue sous le nom d' »abbaye d’en haut ».

En 1686, l’abbaye d’en haut a été abandonnée, et de nouveaux bâtiments ont été construits à mi-pente, autour de l’emplacement de la rue Yvonne Le Tac, désormais appelée « abbaye d’en bas ». Le cloître de l’abbaye d’en haut, qui était adjacent à l’église Saint-Pierre, a été démoli, et les autres bâtiments ont été utilisés comme granges ou écuries.

Le territoire de la seigneurie de l’abbaye s’étendait sur la partie ouest du 18e arrondissement actuel, la partie nord du 9e arrondissement et une partie des Batignolles. La limite de la paroisse de Montmartre avec celle de Saint-Eustache était définie par le chemin du Roule à Saint-Lazare, soit la rue des Porcherons, actuelle rue Saint-Lazare, ainsi que les rues Coquenard et Notre-Dame-de-Lorette, aujourd’hui rue Lamartine et rue d’Enfer, actuelle rue Bleue.

Deux chapelles annexes ont été érigées, Notre-Dame-de-Lorette avant 1646 pour desservir le quartier des Porcherons, et Sainte-Anne en 1656 pour le quartier de la Nouvelle-France. Cette dernière chapelle est à l’origine de l’église Saint-Vincent-de-Paul.

Durant le siège de Paris en 1590, Henri IV a fait installer deux batteries d’artillerie, l’une sur Montmartre et l’autre sur le haut de Montfaucon vers le Mesnil, qui ont commencé à tirer et à endommager les rues Saint-Honoré, Saint-Denis et Saint-Martin ainsi que leurs environs.

Au milieu du XVIIIe siècle, la manufacture de porcelaine de Clignancourt a été fondée, un hameau relevant de Montmartre, utilisant notamment l’albâtre provenant des carrières de Montmartre.

1789-1860 : La période historique de la commune de Montmartre

Au moment de l’établissement des municipalités et des départements en France, selon le décret de l’Assemblée nationale du 12 novembre 1789, Montmartre est devenue une commune dans le département de la Seine en mars 1790. Cette formation municipale a été difficile, en raison du mur de l’octroi, également connu sous le nom de mur des Fermiers généraux, qui avait récemment divisé l’ancienne paroisse en deux parties distinctes.

Le Haut-Montmartre a organisé son propre conseil municipal, qui a approuvé la séparation le 22 juin 1790, tandis que Paris a annexé le Bas-Montmartre, situé dans l’actuel 9e arrondissement.

Félix Desportes, originaire de Rouen, a été nommé premier maire, établissant sa résidence place du Tertre en 1788. Il a transformé sa maison en mairie, consolidant ainsi cette administration municipale jusqu’en avril 1793. Félix Desportes, un fervent patriote, a nommé sa fille née en mai 1791 Flore Pierrette Montmartre.

Pendant la Révolution française, la commune a temporairement pris le nom de « Mont-Marat ».

Les limites de la commune étaient les suivantes :

• au nord, la commune de Saint-Ouen, incluant une partie des puces de Saint-Ouen et la partie sud-est du cimetière parisien de Saint-Ouen
• à l’est, le chemin des Poissonniers, marquant la frontière avec la commune de La Chapelle
• au sud, le mur des Fermiers généraux, délimitant la commune de Paris
• à l’ouest, la commune de Clichy, puis après 1830, celle des Batignolles-Monceau.

La commune était constituée de deux principaux pôles :

Le village de Montmartre proprement dit, situé au sommet de la colline et sur son versant méridional, comprenant le domaine de l’abbaye de Montmartre, l’église Saint-Pierre adjacente à l’ancienne « abbaye d’en haut » abandonnée en 1685, ainsi que l’ « abbaye d’en bas » près de la rue des Abbesses, avec ses jardins délimités par un mur, à l’emplacement de l’actuelle rue d’Orsel. Ce domaine a été vendu comme bien national en 1794 après l’expulsion des religieuses en 1790.

Les bâtiments de l’abbaye d’en bas, autour de la rue Yvonne Le Tac, ainsi que les vestiges de l’abbaye d’en haut, ont été détruits, tandis que la majeure partie des terrains ont été exploités en carrières de gypse au début du XIXe siècle. Les carrières à l’emplacement de l’ancienne abbaye d’en bas ont été remblayées vers 1820. Les rues Yvonne-le-Tac et le prolongement de la rue des Martyrs, de la rue d’Orsel à la rue La Vieuville, ont été tracées sur ce terrain. Les carrières creusées à mi-pente, sur l’emplacement des anciens jardins de l’Abbaye, ont été remblayées vers 1840 pour créer un lotissement où ont été ouvertes les rues des Trois-Frères, Berthe, André Barsacq, Gabrielle, Drevet et Chappe. dans la plaine plus au nord et à l’est, le village de Clignancourt, qui formait une agglomération à part le long du chemin des Bœufs (aujourd’hui rue Marcadet).

Au XIXe siècle, un nouveau hameau s’est développé près de la barrière de Rochechouart, le long de l’actuelle rue de Clignancourt, et de la barrière Poissonnière (section de la rue des Poissonniers absorbée par le boulevard Barbès et la grande rue Royale, aujourd’hui rue de Sofia). Ce village a prospéré avec le lotissement du domaine du Château-Rouge à partir de 1844, avec les rues Poulet, Frédéric (actuellement rue Myrha), Charles-Henri (actuellement rue Doudeauville), du Château (actuellement rue de Clignancourt) et Neuve-Poissonnière (élargie en 1863 pour former l’actuel boulevard Barbès).

Entre 1840 et 1845, la construction de l’enceinte de Thiers a laissé une petite partie du territoire communal à l’extérieur de celle-ci, qui a été finalement rattachée à Saint-Ouen en 1860.

Depuis le rattachement à Paris en 1860

Depuis son intégration à Paris en 1860, Montmartre a été redécoupée suite à l’extension de la ville, allant du mur des Fermiers généraux à l’enceinte de Thiers. Une loi datant du 16 juin 1859 a abolit la commune de Montmartre, redistribuant son territoire de la manière suivante : la majeure partie, située à l’intérieur de l’enceinte de Thiers, a été annexée à Paris, formant le 18e arrondissement, désigné comme la « Butte-Montmartre », divisé entre les quartiers des Grandes-Carrières, de Clignancourt, de la Goutte-d’Or et de la Chapelle. La partie restante, plus petite et située hors des fortifications de l’enceinte de Thiers, a été rattachée à la commune de Saint-Ouen. Montmartre a été le théâtre de la Commune de Paris en 1871, lorsque le gouvernement dirigé par Adolphe Thiers a tenté de reprendre les canons de la Garde nationale qui étaient alors déployés dans le quartier. L’arrestation et l’exécution de deux généraux, dont l’un commandait une brigade chargée de récupérer les canons, ont provoqué une révolte dans plusieurs quartiers, dont Montmartre, marquant le début de la Commune qui a perduré jusqu’à la Semaine sanglante à la fin du mois de mai 1871.

Les différentes salles de spectacles de Montmartre

• Le théâtre des Abbesses, seconde salle du Théâtre de la Ville, mettant en avant la danse et la musique
• le théâtre de la Manufacture des Abbesses, un lieu dédié à la découverte et à l’accueil du théâtre contemporain
• les salles de spectacle du boulevard de Rochechouart, telles que La Cigale, l’Élysée-Montmartre, Le Trianon, et la Boule Noire, qui s’inspirent des cabarets du xixe siècle
• le théâtre de l’Atelier, situé sur la place Charles-Dullin, qui reste l’un des rares théâtres parisiens du xixe siècle encore en activité
• le Moulin Rouge au sud
• les célèbres cabarets Le Chat noir et le Lapin Agile, ainsi que La Maison Rose, dirigée par la danseuse Germaine Pichot, fréquentés par de nombreux artistes français et étrangers au début du xxe siècle
• le Moulin de la Galette
• le célèbre cabaret de Patachou, qui fut le rendez-vous incontournable de Paris dans les années 1950-1960, où Georges Brassens fit ses débuts et où Édith Piaf chanta pour la dernière fois en public.
• Actuellement, la galerie Roussard et le Centre d’étude des peintres à Montmartre ont pris place à cet emplacement
• Les cabarets de la place Pigalle
• le cinéma Studio 28, fondé en 1928
• le Funambule Montmartre, un petit théâtre d’une centaine de places ouvert en 1987, qui accueille aussi bien des comédies que des pièces plus littéraires
• le théâtre Lepic, autrefois connu sous le nom de Ciné 13 Théâtre, situé sur l’avenue Junot.

Les différents musées présents à Montmartre

1. Le musée de Montmartre : Un lieu dédié à l’histoire et à la vie artistique de Montmartre, mettant en valeur son riche héritage artistique et culturel.
2. L’Espace Dalí : Un espace dédié aux œuvres du célèbre artiste surréaliste Salvador Dalí, offrant aux visiteurs une immersion dans son univers artistique unique.
3. La maison de Dalida : Située rue d’Orchampt, cette maison rend hommage à la célèbre chanteuse Dalida, offrant un aperçu de sa vie et de sa carrière, ainsi qu’une atmosphère empreinte de son héritage.
4. La place Dalida : Un lieu emblématique sur Montmartre, dédié à la mémoire de Dalida, où les fans et les visiteurs peuvent se recueillir et se souvenir de l’artiste.
5. La maison d’Erik Satie : Une résidence historique associée au compositeur Erik Satie, offrant un regard sur sa vie et son œuvre, ainsi qu’une exploration de son impact sur la musique du 20e siècle.
6. Le musée d’Art Naïf – Max Fourny : Un musée mettant en avant l’art naïf à travers les œuvres de l’artiste Max Fourny, offrant une expérience artistique unique et colorée aux visiteurs.

Les différents points d’interets de Montmartre

• La Place du Tertre, nichée au cœur de Montmartre, offre un spectacle pittoresque où les artistes captivent les touristes avec leurs créations colorées. Entourée de restaurants aux décors préservés et d’une grande galerie d’art, elle vibre au rythme de la créativité et de la convivialité.
• Le marché Saint-Pierre, situé au sud-est, est le repaire des passionnés de tissus et de couture. Ses allées regorgent de textiles et d’accessoires, faisant de ce quartier un paradis pour les artisans et les amateurs de mode.
• Les quartiers populaires de Barbès et Château Rouge, à l’est de Montmartre, sont des foyers d’effervescence culturelle, accueillant une communauté diverse d’immigrés. Ils résonnent des saveurs, des couleurs et des traditions venues d’Afrique du Nord et d’Afrique noire.
• L’asile royal de la Providence de Montmartre, chargé d’histoire, évoque un passé où la bienveillance envers les plus démunis avait sa place au sommet de la butte.
• Le cimetière de Montmartre, paisible et empreint de solennité, abrite les sépultures de nombreuses personnalités artistiques et littéraires, offrant un lieu de recueillement au milieu de l’effervescence urbaine.

• La rue Lepic, rendue célèbre par le film « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », est une artère emblématique où se mêlent charme bohème et vie parisienne. Le café des 2 Moulins en est le symbole, attirant les visiteurs en quête d’une ambiance authentique.
• La vigne de Montmartre, située rue Saint-Vincent, est un trésor viticole niché au cœur de la ville. Son vin, produit avec passion, soutient des œuvres sociales et s’érige comme un emblème du savoir-faire local.
• Le funiculaire de Montmartre, véritable institution, offre une ascension sans effort vers les hauteurs de la butte, offrant aux visiteurs une vue imprenable sur la ville lumière.
• La place Émile-Goudeau, lieu chargé d’histoire artistique, a vu naître de grands mouvements créatifs au sein du célèbre Bateau-Lavoir, abritant les ateliers de nombreux peintres renommés.
• La cité Montmartre-aux-artistes, refuge des créateurs, est un havre de paix où l’inspiration se mêle au quotidien, donnant naissance à des œuvres uniques et intemporelles.

• La statue du chevalier de la Barre, symbole de résistance à l’intolérance religieuse, trône fièrement sur la butte, rappelant les valeurs d’ouverture et de liberté chères à Montmartre.
• La Fête des vendanges de Montmartre, rendez-vous incontournable, célèbre la richesse viticole de la région et rassemble chaque année des milliers de personnes dans une ambiance festive et conviviale.
• La Halle Saint-Pierre, musée dédié à l’art brut et singulier, offre une immersion fascinante dans un univers artistique alternatif et audacieux.
• La Fémis, école prestigieuse de cinéma, perpétue la tradition cinématographique de Montmartre dans les anciens studios de la société Pathé, formant les cinéastes de demain.
• Kadist, acteur majeur de l’art contemporain, abrite une collection internationale d’œuvres avant-gardistes et encourage les échanges interdisciplinaires au cœur de Montmartre.
• Le jardin des Arènes de Montmartre, lieu de mémoire et de culture, ouvre ses portes ponctuellement pour accueillir des manifestations artistiques et des événements culturels, révélant la richesse du patrimoine local.
• Enfin, la Place Marcel-Aymé, ornée de la sculpture évoquant « Le Passe-Muraille », rend hommage à l’écrivain Marcel Aymé et invite les passants à s’immerger dans l’univers fantastique de ses œuvres. Et à proximité, le Mur des je t’aime, témoignage poétique de l’amour universel, ajoute une touche de romantisme à ce quartier emblématique de Paris.

Les moulins de Montmartre

Les Moulins de Montmartre sont des symboles emblématiques du quartier de Montmartre à Paris, en France. Ces moulins ont joué un rôle important dans l’histoire et l’identité de Montmartre.

Le plus célèbre parmi eux est le Moulin Rouge, connu dans le monde entier pour son cabaret et son histoire associée à la bohème et à la vie nocturne de Paris. Construit en 1889, le Moulin Rouge est devenu un haut lieu de divertissement et a accueilli de nombreux artistes, écrivains et célébrités au fil des décennies.

En plus du Moulin Rouge, il y a d’autres moulins à Montmartre qui ont également contribué à son charme pittoresque. Par exemple, le Moulin de la Galette, qui était à l’origine un moulin à vent et qui est devenu plus tard un lieu de danse et de socialisation populaire pour les habitants de Montmartre au XIXe siècle.

Aujourd’hui, bien que les moulins ne soient plus utilisés à des fins industrielles, ils restent des attractions touristiques majeures et font partie intégrante du paysage de Montmartre. Les visiteurs peuvent admirer leur architecture unique, en apprendre davantage sur leur histoire lors de visites guidées, et bien sûr, assister à des spectacles au Moulin Rouge pour une expérience nocturne inoubliable à Paris.