En plein coeur du quartier historique de Saint-Germain-des-Prés à Paris, se niche un lieu artistique souvent méconnu mais absolument captivant : le musée Eugène Delacroix.
Localisé dans l’ancien appartement-atelier du célèbre peintre romantique français, ce musée offre bien plus qu’une simple collection de toiles. C’est un voyage enchanteur à travers l’esprit et l’œuvre d’un maître de la peinture du XIXe siècle.
Entre les murs où Delacroix a créé certaines de ses œuvres les plus célèbres, les visiteurs sont transportés dans l’intimité de l’artiste, découvrant les inspirations, les passions et les techniques qui ont donné naissance à des chefs-d’œuvre intemporels. Avec sa charmante atmosphère provinciale, ses jardins paisibles et son impressionnante collection, le musée Eugène Delacroix est bien plus qu’un simple musée, c’est une expérience immersive qui laisse une empreinte indélébile dans l’âme de ceux qui ont la chance de le découvrir.
Que vous soyez passionné d’art, amateur d’histoire ou simplement en quête d’une escapade culturelle à Paris, une visite au musée Eugène Delacroix est une invitation à explorer les profondeurs de la créativité et de l’imagination d’un génie artistique.
Tableau d’Eugène Delacroix : le casque orientale
Le « Casque oriental » a été réalisé en 1824 . Il s’agit d’une peinture à l’huile sur toile. Le tableau représente un casque oriental richement orné, posé sur un fond sombre. Le casque est décoré avec des motifs complexes et des arabesques, témoignant de l’inspiration orientaliste chère à Delacroix et à de nombreux artistes de son époque.
Cette œuvre est significative dans la carrière de Delacroix car elle illustre son intérêt précoce pour l’art oriental et sa fascination pour les cultures exotiques. Le tableau démontre également sa maîtrise du jeu de lumière et d’ombre, ainsi que sa capacité à capturer les détails avec précision.
Le « casque oriental » est souvent cité comme l’un des premiers exemples du style romantique dans la peinture française, un mouvement caractérisé par son emphase sur l’émotion, l’expression individuelle et l’exotisme. Cette œuvre a contribué à établir Delacroix comme l’un des chefs de file du mouvement romantique en France.
Esquisse de moine à mi-corps par Eugène Delacroix
L’esquisse de moine à mi-corps est une étude préparatoire pour une œuvre plus grande, peut-être une peinture ou une fresque. Dans cette esquisse, Delacroix capture le visage d’un moine à mi-corps, plongé dans une introspection profonde. La figure du moine est souvent utilisée dans l’art pour représenter la spiritualité, la contemplation ou la méditation, et Delacroix exploite cette symbolique dans son travail.
La manière dont Delacroix peint le moine reflète son style caractéristique. L’esquisse est énergique. Delacroix était connu pour sa capacité à capturer l’émotion et le mouvement dans ses peintures, et cette esquisse ne fait pas exception.
L’œuvre de Delacroix, y compris cette esquisse, a eu une influence significative sur de nombreux artistes ultérieurs, en particulier les impressionnistes et les expressionnistes. Sa façon innovante d’utiliser la couleur et la lumière a ouvert de nouvelles voies pour l’art moderne, et son exploration de thèmes tels que la spiritualité et l’émotion continue d’inspirer les artistes aujourd’hui.
Portrait d’un jeune homme au béret bleu réalisé par Eugène Delacroix
Le tableau « Portrait d’un jeune homme au béret bleu » est une œuvre emblématique réalisée par le célèbre artiste français Eugène Delacroix.
Ce portrait, comme beaucoup d’autres œuvres de Delacroix, présente une forte intensité émotionnelle et une attention particulière portée à la couleur et à la lumière.
Ce jeune homme, arborant une expression légèrement boudeuse et coiffé d’un béret bleu, a longtemps été confondu avec le neveu bien-aimé de Delacroix, le distingué Charles de Verninac (1803-1834). Cependant, il est maintenant plus souvent associé à l’artiste anglais Newton Fielding (1799-1856), d’origine écossaise et ami proche de Delacroix ainsi que de son frère Thalès Fielding (1793-1837). Tous deux ont collaboré avec Delacroix entre 1821 et 1826, se spécialisant dans les techniques de l’estampe et de l’aquarelle, dans lesquelles ils excellaient.
Un portrait autrefois attribué à Charles de Verninac Adolphe Moreau en 1875 puis Alfred Robaut en 1885, lors de l’établissement du catalogue de l’œuvre de Delacroix, ont d’abord pensé que ce portrait délicat représentait Charles de Verninac, le neveu chéri du peintre. Cependant, en raison des différences évidentes dans les traits du visage, il est désormais clair que ce portrait ne peut être comparé aux trois portraits réalisés par Delacroix de son jeune neveu aux alentours de 1819, 1826 et 1829, qui présentent une ressemblance frappante.
… ou s’agit-il de Newton Fielding ?
Au début des années 1820, durant la période de l’anglomanie, Delacroix a développé des amitiés étroites avec de jeunes artistes britanniques résidant à Paris, notamment les cinq frères Fielding, en particulier Thalès Fielding et son frère Newton.
Le béret à la Tam O’Shanter porté par le modèle du portrait suggère que celui-ci pourrait être Newton Fielding, qui était particulièrement fier de ses prétendues origines écossaises royales.
Grâce à la délicatesse de son exécution et au charme qui se dégage de ce jeune homme vêtu de façon pittoresque, ce portrait rappelle facilement ceux des élèves de la pension Goubaux (comme le Portrait de Richard de la Hautière) peints par Delacroix entre 1824 et 1830.
Une amitié durable Newton est resté à Paris pour contribuer aux publications illustrées de l’éditeur suisse Jean-François Ostervald. En 1827, il a été nommé professeur de dessin des enfants du duc d’Orléans, futur Louis-Philippe. Il a exposé au Salon et au musée Colbert, se spécialisant dans les aquarelles et les gouaches représentant des animaux. Retourné en Grande-Bretagne au début des années 1830, il est revenu à Paris en 1855 dans un état de grande pauvreté. Delacroix, démontrant sa loyauté envers son ami, lui a témoigné une grande générosité. « Je ne peux exprimer combien je suis touché par toutes les attentions de mes anciens amis », a écrit Newton Fielding au peintre le 29 novembre 1855 pour le remercier.
La peinture de Delacroix se caractérise souvent par son utilisation audacieuse de la couleur, son style gestuel et sa capacité à créer une atmosphère dramatique. Dans « Portrait d’un jeune homme au béret bleu », on peut s’attendre à voir ces caractéristiques typiques de l’art de Delacroix.
En tant qu’œuvre d’art, ce tableau peut être interprété de différentes manières en fonction de la perspective du spectateur. Certains pourraient se concentrer sur les détails techniques et la maîtrise artistique de Delacroix, tandis que d’autres pourraient être attirés par l’expression émotionnelle du sujet ou par les choix symboliques de l’artiste en matière de couleur et de composition.
Dans l’ensemble, le « Portrait d’un jeune homme au béret bleu » est une pièce importante dans le corpus de Delacroix, témoignant de son talent artistique et de sa capacité à capturer l’essence humaine avec une intensité remarquable.
Bacchus et un tigre (oeuvre d’Eugéne Delacroix)
Pendant un séjour à l’abbaye de Valmont près de Fécamp en automne 1834, Eugène Delacroix a réalisé les trois seules fresques de sa carrière de peintre : « Bacchus et un tigre », « Anacréon et une jeune fille » et « Léda et le cygne ». Dans la première fresque, Bacchus offre une coupe pleine à un tigre, dans la seconde, Anacréon, un poète lyrique, est représenté avec sa muse, et enfin, la dernière fresque montre Zeus prenant la forme d’un cygne pour séduire Léda, la mère de Castor et Pollux.
Delacroix a expérimenté la fresque pour la première fois pour décorer le Salon du Roi au Palais Bourbon en août 1833. Il a décrit cette expérience dans sa correspondance, notant les avantages et les inconvénients de cette technique, notamment la lenteur du séchage des couleurs.
Le peintre séjournait chez son cousin Alexandre-Marie Bataille, propriétaire de l’abbaye de Valmont, un lieu qui lui était cher et qui l’inspirait depuis longtemps pour ses aspects romantiques. Delacroix a su s’adapter à la difficulté de la fresque, donnant à ses œuvres un caractère monumental. Ses choix de sujets, tels que Bacchus et le tigre, démontrent son originalité, tout en puisant dans l’Antique pour une inspiration romantique.
En mêlant éléments romantiques et fascination pour l’Antique, Delacroix témoigne de son admiration pour cette période à travers ses fresques, s’inscrivant dans la lignée des grands maîtres qu’il admirait et avait étudiés, comme Léonard de Vinci, Michel-Ange et Géricault.
Hamlet voulant suivre le spectre de son pére (Musée Eugène Delacroix)
« Hamlet voulant suivre le spectre de son père », est une esquisse réalisée par Eugène Delacroix.
Cette peinture représente une scène du célèbre drame de William Shakespeare, « Hamlet ». Dans la pièce, le prince Hamlet rencontre le spectre de son père décédé, qui lui révèle des informations cruciales sur sa mort et lui demande de se venger. Cette scène est l’un des moments les plus emblématiques de la pièce, où Hamlet est confronté à des questions de justice, de devoir filial et de loyauté.
Delacroix a choisi de représenter ce moment dramatique avec intensité. La composition de la peinture met en avant le désir intense de Hamlet de suivre le spectre de son père, avec une utilisation habile de la lumière et de l’ombre pour créer une atmosphère mystérieuse et menaçante. Les couleurs riches et vibrantes ajoutent à l’intensité émotionnelle de la scène.
Cette œuvre est donc une interprétation visuelle puissante d’un moment clé de la pièce « Hamlet » de Shakespeare, capturant l’angoisse et la tension du personnage principal alors qu’il se confronte au mystère de la mort de son père et à sa quête de justice.
Le triomphe d’Apollon réalisé par Eugène Delacroix
Dans cette peinture, Delacroix dépeint un cortège triomphal de Bacchus (ou Dionysos), le dieu grec du vin, de la fertilité et de la fête. Il y a profusion de couleurs vives et de mouvements dynamiques, caractéristiques du style romantique auquel Delacroix est associé.
L’œuvre est emblématique du goût de Delacroix pour les sujets mythologiques et son utilisation expressive de la couleur et de la lumière pour créer des compositions dynamiques et émotionnellement puissantes. Elle témoigne également de l’intérêt de l’artiste pour les thèmes liés à la sensualité, à la nature et à la vitalité de la vie.
Il demeure l’un des exemples les plus célèbres de l’œuvre de Delacroix et est largement étudié et admiré pour sa maîtrise technique et son expression artistique intense.
Quels sont les horaires du musée Eugène Delacroix ?
Ouverture du musée du mercredi au lundi, de 9h30 à 17h30.
Nocturne jusqu’à 21h chaque premier jeudi du mois.
(Dernières entrées 15 minutes avant la fermeture du musée)
Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre
Quels sont les tarifs pour accéder au musée Eugène Delacroix ?
Billet d’entrée (plein tarif) au musée Delacroix : 9 €
Gratuité pour :
les moins de 26 ans ressortissants et habitants des pays de l’Union européenne ;
les enseignants, enseignants en histoire des arts, en histoire de l’art et en art plastique en activité ;
les membres de l’association de l’Ecole du Louvre ;
les détenteurs d’une carte Louvre ou du Paris Museum Pass ;
les membres de la Société des Amis du musée Delacroix et de la Société des Amis du Louvre (consultez ici les conditions d’accès pour les Amis du Louvre) ;
les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires des minima sociaux ;
les personnes handicapées civiles ou victimes de guerre ainsi que leur accompagnateur.
L’entrée au musée est gratuite pour tous, les premiers dimanches de chaque mois ainsi que le 14 juillet.
Billet jumelé Louvre-Delacroix : 22 €
Le billet d’entrée au musée du Louvre donne accès gratuitement au musée Delacroix le jour de la réservation au musée du Louvre ou le jour d’ouverture qui suit.
Paris Museum Pass
Le musée Delacroix accepte la carteParis Museum Pass, donnant accès à plus de cinquante monuments et musées parisiens et franciliens, en coupe file et à un prix rapidement rentabilisé.
Ateliers, activités : 14 €
Tarif réduit : 5 €
Conférences, lectures : 6 €
Gratuit
Que peut on visiter à proximité du musée Eugène Delacroix ?
À proximité du musée Eugène Delacroix à Paris, vous pouvez visiter plusieurs autres sites intéressants, notamment :
- Le Jardin du Luxembourg : Ce magnifique jardin public est situé à quelques minutes à pied du musée. Vous pouvez vous promener dans ses allées ombragées, admirer les sculptures, les fontaines et les parterres de fleurs, ou simplement vous détendre sur les pelouses.
- L’Église Saint-Sulpice : L’une des plus grandes églises de Paris, située à quelques rues du musée Delacroix. Elle est célèbre pour son architecture impressionnante, ses peintures murales et son grand orgue.
- Le Quartier Latin : À quelques pas du musée se trouve ce quartier animé, connu pour ses rues étroites, ses librairies, ses cafés animés et ses universités prestigieuses comme la Sorbonne.
- Le Musée du Louvre : Bien qu’un peu plus éloigné, le Louvre est accessible à pied depuis le musée Delacroix pour ceux qui aiment se promener. Vous pourrez y admirer une vaste collection d’œuvres d’art, dont la célèbre Mona Lisa.
- Le Pont des Arts : Ce pont emblématique, connu pour les cadenas d’amour accrochés à ses grilles, offre une vue magnifique sur la Seine et sur plusieurs monuments parisiens, dont le musée du Louvre.
En explorant ces sites à proximité du musée Eugène Delacroix, vous pourrez profiter pleinement de votre visite à Paris.