Dans cet article vous verrez l’organisation des gladiateurs au sein de l’arène d’Arles dans l’antiquité romaine,
La préparation avant le combat, le moment décisif et le choix de la foule et de l’éditor sur la survies ou le trépas d’un gladiateur au sol. Vous pourrez aussi également voir les différentes classes de gladiateurs en fonction de leurs armements. Nous verrons également qui était gladiateur et si ils étaient libres ou pas ?
Spectacles de l’époque romaine
Le théâtre de l’odéon était réservé aux spectacles culturels, à l’inverse, le cirque et l’amphithéâtre présentait des spectacles violents tel que les courses de char au cirque et les combats de gladiateur dans l’amphithéâtre.
Les jeux étaient organisés à l’occasion de fêtes fixes, du culte impérial, mais aussi pour des représentations extraordinaires (victoire militaire, vie municipale, élection, inauguration de monuments.)
Les frais importants du spectacle étaient supportés par l’empereur et les magistrats municipaux.
Organisation d’un combat de gladiateurs
Si un magistrat ou un riche particulier décide d’offrir un combat de gladiateur, il s’adresse à un impresario. Le laniste est celui qui recrute et entraîne les gladiateurs dans des écoles spécialisées (Ladus Gladitorium). Spartacus s’échappe de l’une de ces écoles.
Les lanistes préfèrent se faire appeler « marchand de gladiateur » (Negociator familiae gladiatoriae ) car étymologiquement le terme « lanista » veut dire boucher.
Un spectacle de gladiateur pouvait ainsi durer de 1 à 5 jours (la durée de cette évènement pouvait varier mais la plupart se limitait à 5 jours pour éviter de trop grosses dépenses au magistrat qui organisait à ses frais le combat).
La veille du combat dans l’arène
La veille du combat (Munus), un repas réunit tous les gladiateurs, le repas est un évènement public, les spectateurs peuvent ainsi rencontrer les protagonistes des futurs combats.
Les étapes précédant les combats de gladiateurs :
- Le défilé (pompa) des gladiateurs est similaire au défilé des toreros actuelle avant l’épreuve de la corrida.
- Les gladiateurs s’échauffe ensuite au cours d’une séance d’escrime (propulsio ) avec des armes « inoffensives » pour que les combattants puisse jauger la force de leurs adversaires.
- Le combat doit être équilibré (adversaires similaires) et il est surveillé par un arbitre (Suma Rudis) pour observer un usage strict des règles.
- L’arrêt du combat (munus) est décidé lorsque l’un des deux adversaires meurt. Si l’un d’eux est blessé, épuisé ou s’avoue vaincu, il doit déposer les armes et se coucher à terre, il demande ensuite la vie sauve en levant les bras.
- Le responsable des jeux (editor) pouvait accorder la grâce (missio) au gladiateur. L’editor attendait l’avis du publique avant de rendre son verdict. Il s’agissait de la vie sauve si les spectateurs levaient la main ou la mort si leurs pouces penchaient vers la terre. Le vaincu était alors égorgé par le vainqueur. Les combattants de forces égales et ayant livrés un combat spectaculaire étaient généralement graciés.
- Le vainqueur recevait une palme et effectuait un tour d’honneur au pas de course. L’éditor lui remettait une somme importante en pièce d’or comptés devant le public et présentées sur des plats de grand prix.
Différentes armes et types de gladiateurs
Il existe plusieurs catégories de combattants (armaturaes) parmi les gladiateurs, on les distingue à leurs costumes et techniques de combats :
- Les « samnites » avec un armement lourd constitué de bouclier long (scutum), de casque ornés de plumes et d’un panache, une jambière de cuir et de métal sur la jambe gauche avec une lance ou une épée.
- Le « rétiaire », parmi les plus célèbres des gladiateurs, est armé d’un filet, d’un trident, d’une épée ou d’un poignard. Son armement est léger et peu défensif.
- Le « laquerius » s’apparente au rétiaire, il possède cependant un lasso à la place du filet.
- Le « thrace » est armé d’un petit bouclier carré, d’un sabre court à lame recourbé (sica) et d’un casque à visière.
- Le « murmillo », combattant gaulois a pour signe distinctif de posséder un casque avec une représentation de poisson.
- Les « vélites » possède un javelot.
- Les équites sont des cavaliers avec un casque à visière, une lance, un bouclier rond et un brassard. Ils sont toujours opposés au même type de combattant.
- L’essedarius est un combattant sur char.
- Le dimachereus combattait avec deux coutelas.
- L’andabata était couvert de fer et combattait les yeux bandés.
Origine des gladiateurs
Voici les principaux groupes de gladiateurs :
- Les condamnés à mort mis à disposition de l’éditor par l’autorité publique. Ils n’étaient jamais graciés quelque soit l’issue du combat.
- Les criminels condamnés au travaux forcés qui pouvait voir leurs peines changées en obligation de combattre dans l’arène. Ils étaient alors entrainés et si ils survivaient, ils étaient normalement libérés.
- Les esclaves qui pouvaient être condamnés par leurs maîtres à exercer le métier de gladiateur. A partir d’Hadrien (76 – 138) Il faut le consentement de l’esclave à moins qu’une faute grave ne soit retenue contre lui.
- L’essentiel de la troupe de gladiateurs est néanmoins constitué par des volontaires affranchis ou ingénus (nés libres).
Quelles sont les raisons qui pouvait pousser un individu à devenir un gladiateur ?
- Les gladiateurs pouvaient être attirés par la prime, le gîte et le couvert que proposait ce type de « métier ».
- Etre gladiateur était la promesse d’un enrichissement rapide et d’une potentielle gloire.
- Le caractère dangereux de cette vie pouvait avoir un aspect attractif.
Il ne faut cependant pas oublier que le gladiateur avait le statut « d’infâme », en étant gladiateur il perdait ses droits civiques et on lui refusait une sépulture honorable.
Ces mesures très dures visaient à décourager les hommes les plus pauvres qui auraient pu être séduits par cette vie.
Il semble que l’engagement d’un gladiateur volontaire durait 5 ans au minimum.
Amphithéâtre d’Arles
Sous la scène : circulation pour les machinistes, emplacements et espaces pour les cages. Les animaux peuvent ainsi apparaître au milieu de la scène par une trappe, au niveau du plancher.
Les Arènes au moyen-âge
Après l’effondrement de l’empire Romain, les arènes deviennent le dernier refuge de la population arlésienne.
Dés le VII éme siècle, les arènes furent transformées en une véritable forteresse. Au moyen-âge la défense de l’arène sera même renforcée avec la construction de deux tours. Une petite place publique sera même aménagée au sein de l’arène, ils construisirent également une chapelle dédiée à saint Michel et des habitations. Le dégagement des arènes est conduit par la municipalité du baron de Chartrouse de 1826 à 1830.