Située au cœur du 12ème arrondissement de Paris, la Place de la Nation est bien plus qu’un simple carrefour urbain. Chargée d’histoire, elle a été le théâtre de nombreux événements marquants et symbolise aujourd’hui une convergence de la vie parisienne moderne. Lieu de passage, de manifestation et de détente, elle incarne l’esprit changeant de la capitale française. Dans cet article, nous explorerons les multiples facettes de cette place emblématique, en retraçant son évolution historique et en découvrant les secrets cachés de ses monuments et espaces environnants. Plongez avec nous dans l’histoire fascinante et l’atmosphère vivante de la Place de la Nation, un carrefour où passé et présent se rencontrent.

Que peut-on visiter à proximité de la place de la nation ?

La place de la Nation, située à la frontière des 11e et 12e arrondissements de Paris, est un point central d’où l’on peut facilement accéder à divers sites intéressants. Voici quelques suggestions de lieux à visiter à proximité :

1. Cimetière du Père-Lachaise

Situé à environ 20 minutes à pied de la place de la Nation, le cimetière du Père-Lachaise est l’un des cimetières les plus célèbres au monde. Vous pouvez y visiter les tombes de nombreuses personnalités comme Jim Morrison, Oscar Wilde, Édith Piaf, et bien d’autres.

2. La promenade Plantée / Coulée Verte René-Dumont

Cette promenade linéaire verdoyante commence près de la place de la Bastille et s’étend sur plusieurs kilomètres, en partie sur une ancienne voie ferrée. C’est un excellent endroit pour se promener ou faire du jogging tout en profitant de la verdure en plein Paris.

3. le Musée Édith Piaf

Situé dans le 11e arrondissement, ce petit musée est dédié à la vie et à la carrière de la célèbre chanteuse française Édith Piaf. Il se trouve dans un appartement où elle a vécu.

4. Parc de Bercy

À environ 20 minutes à pied, ce parc moderne est un lieu agréable pour se détendre. Il est composé de trois jardins différents et se trouve à proximité de la Cinémathèque française.

5. Le quartier d’Aligre

Ce quartier animé est connu pour son marché, le Marché d’Aligre, et ses nombreux cafés et restaurants. C’est un excellent endroit pour explorer la scène culinaire locale.

6. Le Viaduc des Arts

Situé sur l’avenue Daumesnil, cet espace abrite de nombreux artisans et créateurs. C’est une belle promenade pour découvrir des œuvres d’art, de la décoration et des objets uniques.

7. L’Opéra Bastille

Bien que légèrement plus éloigné, l’Opéra Bastille est facilement accessible depuis la place de la Nation. C’est un des principaux opéras de Paris et un lieu incontournable pour les amateurs de musique classique et de ballet.

Histoire de la place de la Nation

Les origines de la place de la Nation

La place a été aménagée en 1660 sous le nom de Place du Trône en l’honneur de l’entrée à Paris de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche. À cette époque, elle se trouvait en dehors des limites de la ville, à l’entrée de la route de Vincennes.

La création de la place du Trône remonte en fait à l’époque où le tracé du mur des Fermiers généraux dépasse les limites de la ville, qui n’était alors qu’une campagne parsemée de maisons, de jardins, de cloîtres et de lieux de prière. Cela a laissé un vaste espace herbeux et irrégulier. Cet espace, qui s’étendait en vignobles et jardins maraîchers jusqu’à l’enceinte et aux murs des jardins de l’ancien village de Pique-Puce, où se trouvaient des couvents, des maisons d’éducation ou de retraite, a donné naissance à la place.

Un trône a été installé sur cet espace le 26 août 1660 pour marquer l’entrée solennelle de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche à Paris, de retour de leur mariage à Saint-Jean-de-Luz, ce qui lui a valu son premier nom de « place du Trône ».

La place de la nation lors de la Révolution française :

Pendant la Révolution, la place a été rebaptisée Place du Trône-Renversé, et elle a accueilli une guillotine. C’était l’un des lieux d’exécution durant la Terreur, bien que moins célèbre que la Place de la Révolution (aujourd’hui Place de la Concorde).

Pendant la Révolution française, le 10 août 1792, la place fut renommée « place du Trône-Renversé ». À l’époque, ce n’était qu’un espace vacant, avec pour seuls bâtiments les pavillons conçus par l’architecte Ledoux.

Le 25 prairial an II (soit le 13 juin 1794), la guillotine fut déplacée de la place de la Bastille vers cette place, dans la partie sud, la plus ombragée, près du pavillon de droite construit par Ledoux. En réponse à la lassitude et aux critiques des Parisiens face au sang versé, elle y resta jusqu’au 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Sur les 2 498 personnes guillotinées à Paris pendant la Révolution, 1 306 furent exécutées sur la place du Trône-Renversé, du 26 prairial an II (14 juin 1794) au 9 thermidor an II (27 juillet 1794), soit en moyenne 30 exécutions par jour. Les corps furent enterrés dans deux fosses communes au cimetière de Picpus.

Parmi les personnes exécutées, on peut citer :

• Charles de Sartine, maître des requêtes, et sa femme Charlotte-Rose-Émilie de Sainte-Amaranthe, salonnière, le 29 prairial an II (17 juin 1794) ;
• Cécile Renault, ses parents et son frère, le 29 prairial an II ;
• Henri Admirat, et 53 présumés complices, le 29 prairial an II ;
• Jean-Baptiste Michonis, le 29 prairial an II ;
• Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté, intendant des Menus-Plaisirs du roi, le 19 messidor an II (7 juillet 1794) ;
• Josse-François-Joseph Benaut, organiste et compositeur, le 25 messidor an II (13 juillet 1794) ;
• Les seize carmélites de Compiègne, le 29 messidor an II (17 juillet 1794) ;
• André Chénier et Jean-Antoine Roucher, le 7 thermidor an II (25 juillet 1794) ;
• Marie-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse Joseph de Monaco, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

1. Nom actuel : Le nom Place de la Nation a été donné à la place en 1880, en l’honneur de la Fête nationale du 14 juillet qui venait d’être instituée, symbolisant ainsi la République française et la nation.

Monuments et caractéristiques de la place de la Nation

• La Statue « Le Triomphe de la République » : Le 14 juillet 1880, à l’occasion de la fête nationale, la place est renommée « place de la Nation » sous la Troisième République. Depuis la statue centrale située au centre de la place, on peut voir « Le Triomphe de la République » au cœur du jardin de Marianne. Ce monument en bronze, réalisé par le sculpteur Jules Dalou, a été commandé en 1879 par la ville de Paris. Il a été inauguré à deux reprises : en 1889, pour le centenaire de la Révolution française, dans une version en plâtre peint, puis en 1899 dans sa version finale en bronze. La statue représente la République sur un char tiré par deux lions, accompagnée de diverses figures allégoriques : le Génie de la Liberté guide le char, le Travail est représenté par un forgeron qui pousse le char, aidé par la Justice, et l’Abondance suit en semant des fruits symbolisant la prospérité. Des enfants entourent et assistent les figures principales.
• Aménagement de la place de la Nation : La place est connue pour sa vaste esplanade centrale et ses jardins, entourés d’une ceinture de circulation. Elle est également un important nœud de transport, desservie par plusieurs lignes de métro (lignes 1, 2, 6 et 9) et de nombreux bus.

Les voies partant de la place de la Nation

En partant de la place de la Nation vers l’avenue du Trône et le cours de Vincennes avant les travaux, et en se dirigeant dans le sens des aiguilles d’une montre en débutant par l’avenue du Trône, située entre les deux colonnes, on trouve :

• l’avenue du Trône, qui se prolonge jusqu’à la porte de Vincennes en traversant le cours de Vincennes
• l’avenue du Bel-Air
• la rue Fabre-d’Églantine
• la rue Jaucourt
• l’avenue Dorian
• le boulevard Diderot
• la rue du Faubourg-Saint-Antoine, conduisant à la place de la Bastille
• le boulevard Voltaire, menant à la place de la République en passant devant la mairie du 11e arrondissement
• l’avenue Philippe-Auguste, menant au cimetière du Père-Lachaise
• la rue de Tunis
• l’avenue de Bouvines
• l’avenue de Taillebourg

Les colonnes de Ledoux à proximité de la place de la Nation

En 1787, l’architecte Claude-Nicolas Ledoux fait construire deux colonnes pour marquer l’entrée du cours de Vincennes, ainsi que la barrière d’octroi formée par le mur des Fermiers généraux. À cette époque, les colonnes étaient dépourvues des statues qui les couronnent aujourd’hui. Ce n’est qu’en 1845 que des sculptures représentant Philippe Auguste et Saint Louis y furent ajoutées, enrichissant ainsi le patrimoine architectural de cet ensemble.